Recevoir un très joli bégonia rose qu’on pose sur le rebord de la fenêtre : dans le soleil du matin, il est du plus joli effet.
Pendant cette période qui voit l’autonomie vaciller certains jours, avoir la chance d’être soutenue.
Papoter longuement au téléphone avec une amie clouée au lit de l’importance du partage et de l’inutilité du paraître.
Papoter aussi longuement au téléphone avec une autre amie, celle qui a envoyé en premier des graines de roses trémières.
Recopier sur un papier cet extrait de la Puissance de la douceur, d’Anne Dufourmantelle : « Que seul compte le comment, le rendez-vous avec soi – c’est-à-dire avec ce qui traverse et qui fonde une vie, une idée de justice, une manière d’aimer, de donner. »
Brosser les chats avec leur nouvelle brosse. Très bien. Ils apprécient.
Faire la liste de tous les romans policiers d'Anne Perry qu'on n'a pas encore lu.
Ecrire un peu.
Lire avec joie les commentaires sur le blog et s’émerveiller de la fidélité de certains.
Projeter d’aller cet été, si c’est possible, à Monterchi en Toscane, voir la Madonna del parto de Piero de la Francesca.
anne dufourmantelle - Page 5
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Moisson.
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La question du lundi : cesser de tuer le temps.
Après avoir cité ici ces quelques mots de René Char,
« si tu dois repartir »
on poursuit les citations, bondissant de l’une à l’autre comme l’écho :« Il y a des vies blanches sans autre signe extérieur de leur destruction que d’appartenir à l’absence – à soi, aux autres, au monde »
écrit Anne Dufourmantelle dans Puissance de la douceur.
Cela a pris des années, ici, pour ne plus être absent à soi-même, aux autres, au monde. Des années pour cesser de tuer le temps. Et, au moment où il faut repartir encore une fois sur un nouveau chemin inattendu, on a conquis la certitude d'être au présent.
Et vous, êtes-vous encore en chemin pour acquérir cette présence à vous-même ou l’avez-vous trouvée pour en faire la compagne de votre quotidien et ainsi construire chaque moment du temps ?